![[Paris]Le verre de trop. Empty](https://2img.net/i/empty.gif)
Ambre Sourkov Lun 19 Sep - 17:32La nuit venait à peine de tomber sur la capitale. Ambre attendait que la dernière caissière sorte du magasin pour pouvoir enfin fermer le rideau et s'éclipser le plus rapidement que possible dans la nuit. Mais voila que Miss caissière était soudain prise d'une envie irrésistible de raconter sa journée, comme si la jeune femme n'avait que ça à faire.
Ambre maudissait le gardien habituel,dont elle était la remplaçante, qui s'était cassé la jambe en faisant du skate avec son fils.
~ Rahh, qu'est ce qu'il lui a prit à ce mec de vouloir se prendre pour un jeune?! A cause de lui me voila obligée de me coltiner l'autre pie! Put***, elle va jamais arrêter, c'est pas possible!~
Surtout que pendant qu'elle parlait, elle ne se pressait pas, prenant tout son temps pour enfiler sa veste, vérifier qu'elle n'avait rien oublier et enfin sortir. A croire qu'elle ne savait pas faire deux choses à la fois.
Et puis, au moment où le rideau va finalement toucher le sol et que la jeune franco-russe va donner le dernier coup de clé pour fermer, voila que la caissière se rend compte qu'elle a oublié les siennes à l'intérieur.
Un grognement de mécontentement s'échappa de la gorge d'Ambre, forcée de rouvrir tout et d'attendre encore. Les minutes s'écoulaient et toujours pas de signes de la femme. A croire qu'elle s'est perdue dans les rayons.
~ Purée, qu'est ce qu'elle fout?!! J'vais pas poiroter la toute la soirée moi! J'ai pas que ça à faire! Rah, la voila enfin, c'est pas trop tôt!~
La caissière s'excusa, elle avait eu une envie pressente,n'avait pu se retenir et était donc allée faire un tour au toilette. Et la, en sortant des WC, elle avait vu la tête affreuse qu'elle avait et n'avait pu s'empêcher de se refaire une beauté. Et rien que pour dire ça, elle se voyait obligée de parler de ses états d'âme, de la lampe qui clignotait dans les toilettes et qui tapait rapidement sur les nerfs...etc
~ Et bla bla bla et bla bla bla...dite moi où est le bouton on, j'vous en supplie sinon j'vais faire un carnage.~
Mais finalement vint la libération. La caissière jeta un coup d'oeil à sa montre, s'alarma de l'heure et fila en courant à sa voiture, s'excusant, encore une fois, à croire qu'elle faisait que ça, de devoir partir ainsi. Et alors que les feux de position disparaissaient enfin dans la rue, Ambre laissa entendre un soupir.
C'est pas trop tôt!
Et Ambre s'enfonça a son tour dans une rue adjacente. Elle avançait dans la rue, les mains profondément enfoncé dans les poches de sa veste kaki, le regard fixé devant elle, son collier balançait autour de son cou au rythme de ses pas, la tête enfoncée dans les épaules pour se préserver le maximum de la pluie drue qui tombait, une clope au bec.
Et là apparu enfin en face d'elle, au coin de la rue, son lieu de rendez-vous habituel, son lieu de débauche et sa seconde maison, le tout à la fois. Au dessus de la porte, on pouvait voir le néon clignotant annonçant l'un de ses bars à alcool qu'il ne fait pas bon de fréquenter le soir. De la musique criarde s'échappait du lieu.
Ambre poussa la porte et la musique lui sauta à la tête comme un chien attaque. L'endroit était quasi-vide, seulement les quelques habitués qui ne se donnèrent même pas la peine de tourner la tête vers la nouvelle arrivante.
L'air était irrespirable, bondé d'odeur de cigarette bon marché, de transpiration et d'autre chose qu'on ne préfère pas identifié mais qui vous rappelez inévitablement le moisi.
Ne saluant personne, Ambre se contenta de faire un vague geste de la main à l'intention du gérant, lançant d'une voix sourde :
"Comme d'hab Robert!"
Avant d'aller s'assoir à une table un peu en retrait, comme si celle-ci l'attendait et n'appartenait qu'à elle.
Et quelques secondes après arriva Robert, un gars à la cinquantaine, le visage avachi, la tête chauve et des yeux de rat. Et comme chaque soir depuis qu'elle était dans le quartier, il déposa devant elle une bouteille de vodka et un verre, et commença leur "rituel"
- Sale temps aujourd'hui!
"Presque autant que toi!
- Arrête, tu me flattes de trop là, j'en suis touché!
Oh, tu peux pas me savoir comment ça me fait plaisir de savoir que quelque chose dans la vie peut au moins t'apporter ce que tu n'as jamais eu avec une femme!
Et Robert partit, comme toujours, d'un rire gras et postillonnant, avant de retourner derrière son contour à essuyer des verres avec un chiffon à l'allure douteuse.
Ambre reporta son attention sur la bouteille et le verre. Se servant un verre, elle commença à ruminer des idées noires, comme chaque soir.
Et les heures passaient, toutes plus noires les unes que les autres. L'alcool, bien loin d'éloigner les fantômes du passé, il les rendait encore plus palpable et présents.
La bouteille diminuait, les clients partaient et encore une fois, elle se retrouva à être la dernière dans les lieux.
La bouteille fut vide, et le tenancier mis Ambre gentiment mais fermement à la porte, après bien sur, avoir réussi a se faire payer.
Ambre entreprit de rejoindre le taudis qu'il lui servait d'appart. Des étoiles dansaient devant ses yeux et le faible éclairage des lampadaires tous les dix mètres n'aidait en rien la bonne tenue de la route, déjà largement zigzaguante.
S'enfonçant dans une ruelle plus sombre que les autres, un frisson parcouru la colonne vertébrale de la jeune femme, et son instinct la prévint qu'elle était épiée. Ne changeant nullement sa cadence, elle entendit alors, faiblement derrière elle, des pas qui se rapprochaient.
Un souffle d'air prêt de son oreille, elle se jeta brutalement sur le côté, mais trop tard, ses sens et réflexes alourdis par l'alcool. Le coup l'atteint à la tempe et elle s'écroula au sol.
La dernière chose qu'elle vu avant de perdre totalement connaissance, c'est une silhouette se penchant au dessus d'elle, la lumière blafarde d'un lampadaire en arrière plan.
~ Et merde...~
Ambre maudissait le gardien habituel,dont elle était la remplaçante, qui s'était cassé la jambe en faisant du skate avec son fils.
~ Rahh, qu'est ce qu'il lui a prit à ce mec de vouloir se prendre pour un jeune?! A cause de lui me voila obligée de me coltiner l'autre pie! Put***, elle va jamais arrêter, c'est pas possible!~
Surtout que pendant qu'elle parlait, elle ne se pressait pas, prenant tout son temps pour enfiler sa veste, vérifier qu'elle n'avait rien oublier et enfin sortir. A croire qu'elle ne savait pas faire deux choses à la fois.
Et puis, au moment où le rideau va finalement toucher le sol et que la jeune franco-russe va donner le dernier coup de clé pour fermer, voila que la caissière se rend compte qu'elle a oublié les siennes à l'intérieur.
Un grognement de mécontentement s'échappa de la gorge d'Ambre, forcée de rouvrir tout et d'attendre encore. Les minutes s'écoulaient et toujours pas de signes de la femme. A croire qu'elle s'est perdue dans les rayons.
~ Purée, qu'est ce qu'elle fout?!! J'vais pas poiroter la toute la soirée moi! J'ai pas que ça à faire! Rah, la voila enfin, c'est pas trop tôt!~
La caissière s'excusa, elle avait eu une envie pressente,n'avait pu se retenir et était donc allée faire un tour au toilette. Et la, en sortant des WC, elle avait vu la tête affreuse qu'elle avait et n'avait pu s'empêcher de se refaire une beauté. Et rien que pour dire ça, elle se voyait obligée de parler de ses états d'âme, de la lampe qui clignotait dans les toilettes et qui tapait rapidement sur les nerfs...etc
~ Et bla bla bla et bla bla bla...dite moi où est le bouton on, j'vous en supplie sinon j'vais faire un carnage.~
Mais finalement vint la libération. La caissière jeta un coup d'oeil à sa montre, s'alarma de l'heure et fila en courant à sa voiture, s'excusant, encore une fois, à croire qu'elle faisait que ça, de devoir partir ainsi. Et alors que les feux de position disparaissaient enfin dans la rue, Ambre laissa entendre un soupir.
C'est pas trop tôt!
Et Ambre s'enfonça a son tour dans une rue adjacente. Elle avançait dans la rue, les mains profondément enfoncé dans les poches de sa veste kaki, le regard fixé devant elle, son collier balançait autour de son cou au rythme de ses pas, la tête enfoncée dans les épaules pour se préserver le maximum de la pluie drue qui tombait, une clope au bec.
Et là apparu enfin en face d'elle, au coin de la rue, son lieu de rendez-vous habituel, son lieu de débauche et sa seconde maison, le tout à la fois. Au dessus de la porte, on pouvait voir le néon clignotant annonçant l'un de ses bars à alcool qu'il ne fait pas bon de fréquenter le soir. De la musique criarde s'échappait du lieu.
Ambre poussa la porte et la musique lui sauta à la tête comme un chien attaque. L'endroit était quasi-vide, seulement les quelques habitués qui ne se donnèrent même pas la peine de tourner la tête vers la nouvelle arrivante.
L'air était irrespirable, bondé d'odeur de cigarette bon marché, de transpiration et d'autre chose qu'on ne préfère pas identifié mais qui vous rappelez inévitablement le moisi.
Ne saluant personne, Ambre se contenta de faire un vague geste de la main à l'intention du gérant, lançant d'une voix sourde :
"Comme d'hab Robert!"
Avant d'aller s'assoir à une table un peu en retrait, comme si celle-ci l'attendait et n'appartenait qu'à elle.
Et quelques secondes après arriva Robert, un gars à la cinquantaine, le visage avachi, la tête chauve et des yeux de rat. Et comme chaque soir depuis qu'elle était dans le quartier, il déposa devant elle une bouteille de vodka et un verre, et commença leur "rituel"
- Sale temps aujourd'hui!
"Presque autant que toi!
- Arrête, tu me flattes de trop là, j'en suis touché!
Oh, tu peux pas me savoir comment ça me fait plaisir de savoir que quelque chose dans la vie peut au moins t'apporter ce que tu n'as jamais eu avec une femme!
Et Robert partit, comme toujours, d'un rire gras et postillonnant, avant de retourner derrière son contour à essuyer des verres avec un chiffon à l'allure douteuse.
Ambre reporta son attention sur la bouteille et le verre. Se servant un verre, elle commença à ruminer des idées noires, comme chaque soir.
Et les heures passaient, toutes plus noires les unes que les autres. L'alcool, bien loin d'éloigner les fantômes du passé, il les rendait encore plus palpable et présents.
La bouteille diminuait, les clients partaient et encore une fois, elle se retrouva à être la dernière dans les lieux.
La bouteille fut vide, et le tenancier mis Ambre gentiment mais fermement à la porte, après bien sur, avoir réussi a se faire payer.
Ambre entreprit de rejoindre le taudis qu'il lui servait d'appart. Des étoiles dansaient devant ses yeux et le faible éclairage des lampadaires tous les dix mètres n'aidait en rien la bonne tenue de la route, déjà largement zigzaguante.
S'enfonçant dans une ruelle plus sombre que les autres, un frisson parcouru la colonne vertébrale de la jeune femme, et son instinct la prévint qu'elle était épiée. Ne changeant nullement sa cadence, elle entendit alors, faiblement derrière elle, des pas qui se rapprochaient.
Un souffle d'air prêt de son oreille, elle se jeta brutalement sur le côté, mais trop tard, ses sens et réflexes alourdis par l'alcool. Le coup l'atteint à la tempe et elle s'écroula au sol.
La dernière chose qu'elle vu avant de perdre totalement connaissance, c'est une silhouette se penchant au dessus d'elle, la lumière blafarde d'un lampadaire en arrière plan.
~ Et merde...~
